Pointe-à-Pitre. Dimanche 15 avril 2018. CMA. La présidente du Conseil départemental, Josette Borel-Lincertin, a signé ce mardi à Grand-Bourg de Marie-Galante, le protocole d’accord actant les conditions de réalisation de la future centrale électrique destinée à s’adosser à l’usine sucrière de Marie-Galante.
Aux côtés de la présidente de la Communauté des communes, du préfet de Région, du président de la SICAMA, et des partenaires SA SRMG, COFEPP, ALBIOMA et EDF SEI, la présidente du Département a exprimé sa fierté et son soulagement de voir ce dossier aboutir à une issue rassemblant l’ensemble de ses protagonistes.
Par sa signature, Josette Borel-Lincertin a renouvelé l’engagement du Département d’apporter au projet le terrain d’assiette nécessaire à sa réalisation. Elle a décrit cet apport comme une traduction concrète de son choix stratégique de mobiliser le foncier départemental pour permettre la réalisation de projets à fort potentiel de développement économique et de créations d’emplois.
L’exécutif départemental a rappelé son engagement personnel tout au long de ces derniers mois dans la recherche d’un compromis raisonnable assurant tout à la fois la réussite de l’ambition d’autonomie énergétique de Marie-Galante et l’avenir de la filière canne-rhum-sucre sur l’île.
Elle a également réaffirmé sa volonté de permettre l’installation de jeunes agriculteurs à Marie-Galante afin, notamment, d’accompagner la montée en puissance de la production.
Aux côtés de l’ensemble des élus de l’île, le Conseil départemental est et restera un acteur du développement de Marie-Galante aussi bien comme cosignataire du contrat de ruralité, que comme partenaire dans lutte contre les sargasses.
Discours de Mme le président du Conseil départemental
Josette BOREL-LINCERTIN
Monsieur le préfet de Région,
Monsieur le député,
Madame la présidente de la communauté des communes de Marie-Galante, maire de Grand-Bourg et vice-présidente du Conseil départemental,
Monsieur le conseiller régional, représentant le président de Région,
Mesdames et messieurs les conseillers départementaux,
Madame le maire de Capesterre,
Monsieur le maire de Saint-Louis,
Mesdames et messieurs les élus,
Monsieur le président de la SICAMA,
Monsieur le directeur général du groupe Albioma,
Monsieur le directeur de la SA SRMG,
Mesdames et messieurs,
Pour rien au monde… Non, pour rien au monde je n’aurais voulu manquer ce moment si important pour Marie-Galante que représente la signature, ce matin, du protocole d’accord qui vient acter les conditions de réalisation de la future centrale électrique destinée à s’adosser à l’usine sucrière de Marie-Galante.
C’est donc, très légitimement, à la fois une grande fierté et un soulagement tout aussi grand que je veux exprimer aujourd’hui.
Car voilà un dossier qui aura bien tardé à trouver une issue rassemblant l’ensemble de ses protagonistes.
Tout au long de ces mois de débats, de discussions et d’échanges parfois vifs, autour de projets que d’aucuns pensaient concurrents ou, à tout le moins, exclusifs l’un de l’autre, je n’ai pour ma part jamais désespéré de voir ainsi émerger et se concrétiser une issue heureuse pour Marie-Galante et pour les Marie-Galantais.
Partenaire historique de ce projet de centrale thermique, en ce qu’il devait en fournir le terrain d’assiette, le Conseil départemental aura joué pleinement son rôle pour parvenir à la solution que nous formalisons ici.
Nous voulions bien sûr que ce projet respecte l’ambition légitime de faire de Maire-Galante une île durable, le territoire d’excellence environnementale que Mme la présidente de la communauté des communes, ma collègue Maryse ETZOL, porte avec courage et abnégation depuis son accession aux responsabilités avec, à ses côtés, les deux autres maires, Marlène MIRACULEUX-BOURGEOIS et Jacques CORNANO.
Mais nous voulions tout autant que ce projet ait la dimension nécessaire pour garantir un avenir à l’industrie sucrière.
Cette position aura été, en tout cas, mon engagement envers les planteurs de la SICAMA, que je veux saluer ici, et elle aura été ma boussole tout au long de ces derniers mois.
Marie-Galante, cette île ô combien chère à mon cœur et à mon âme, est une terre de canne, de rhum et de sucre.
Ses racines puisent loin dans une histoire lourde et douloureuse, à bien des égards, mais dont nous ne devons et nous ne pouvons en aucun cas briser les fils qui la relient au présent et à l’avenir de ce territoire.
J’avais au fond de moi cette intime conviction.
Mais je tiens à remercier tout particulièrement mon collègue conseiller départemental de Marie-Galante, Marthyr NAGAU, un homme du terreau et du terroir marie-galantais, avec lequel j’ai pu partager cette conviction et en faire une vraie source de détermination à faire vivre cette industrie sucrière.
Marthyr prend, lui aussi, toute sa part dans le succès que nous célébrons ce matin. Ce succès qui permettra aux planteurs de Marie-Galante de bénéficier de la prime bagasse dont il étaient les derniers à ne pas pouvoir bénéficier dans les Outre-mer.
Accompagnée du 1er vice-président, Jacques ANSELME, et de la présidente de la commission énergie du Département, Nicole ERDAN, je suis donc fière de signer ce protocole d’accord avec la société Albioma, acteur engagé de longue date dans le développement de Marie-Galante, et plus largement dans le développement de la Guadeloupe et des Outre-mer.
Je suis également fière et heureuse de renouveler l’engagement de la collectivité départementale d’apporter le terrain d’assiette nécessaire à la construction de cette centrale.
C’est une traduction concrète de la stratégie de valorisation du foncier départemental que j’ai choisie d’adopter pour permettre la réalisation de projets à fort potentiel de développement économique et de créations d’emplois.
Qu’il me soit permis, enfin, de saluer le rôle tout à fait déterminant qu’a joué M. Jean-François CARENCO, le président de la Commission de régulation de l’énergie, avec lequel j’ai pu échanger utilement au moment où se forgeait son opinion sur ce dossier et dont j’ai pu mesurer la connaissance très profonde de notre territoire qu’il a conservée et entretenue depuis son passage comme préfet.
Après la signature de ce protocole, il n’y pas plus qu’à…!
Et soyez toutes et tous convaincus, en particulier vous, Madame la présidente, de la volonté du Conseil départemental d’être l’un des acteurs du développement de Marie-Galante, aussi bien comme signataire du contrat de ruralité que nous examinerons dans un instant, que comme partenaire dans lutte contre les sargasses qui constitueront l’un des autres temps forts de notre visite.
Vive Marie-Galante, île durable !
Vive Marie-Galante, terre de canne, de rhum et de sucre !
Vive la Guadeloupe !